L’Odeur de l’Essence

 L’Odeur de l’Essence

série entamée en 2021 et programmée jusqu’en 2035.

Ce projet, que j’ai baptisé l'odeur de l'essence, part d'un questionnement général sur la mobilité en France de 2021 à 2035 date à laquelle plus aucune voiture thermique ne sera vendue neuve. Il vise à tracer les contours de cette problématique en s'intéressant aux individus et à leurs moyens de locomotions. Cette série, entre le portrait et la photographie de rue, arpente le territoire français s'intéressant à la fois aux infrastructures articulant la mobilité dans le secteur et aux solutions des individus qui l'habitent.

Je m’intéresse à la sociologie complexe et multiple qui existe sur nos territoires et dont l’un des voyants est sans doute une des choses les plus banales : les façons de se déplacer. Ce qui m’intéresse dans cette profusion de véhicules, c’est que malgré leur omniprésence ils n’en restent pas moins des marqueurs identitaires individuels important. Vélos, scooters, voitures, trottinettes, trains, bus, bateau, les solutions sont multiples et donnent une information sur leurs utilisateurs de par les besoins auxquels elles répondent. Observer ces objets si banals que sont les moyens de locomotions revient à regarder un des marqueurs de la sociologie qui constitue la France.

Pour beaucoup de personnes en France, se déplacer est une problématique aux facettes multiples. Bien que partagée, elle ne signifie pourtant pas la même chose en fonction de sa condition sociale ou géographique. Chaque ménage doit s’organiser en fonction de ses besoins spécifiques et des solutions à sa portée ; de nombreuses sous-problématiques se jouent alors ici englobées dans la mobilité. Que ce soit au niveau individuel et familiale comme la capacité économique ou la conscience écologique, au niveau des organisations privées par l’existence d’offres de services, ou au niveau du collectif avec les politiques locales, l’urbanisation passée et présente et les transports publics. Se déplacer à un coût et les possibilités pour le faire varient grandement dépendamment de qui l’on est et d’où l’on vit.